Grammaire latine et bretonne de Dumoulin (Prague, 1800)

De GrandTerrier

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L'idée ici est de présenter une grammaire celtique écrite en latin par un recteur d'Ergué-Gabéric et de relever les passages principaux peuvant contribuer à la connaissance de la langue bretonne en Basse-Bretagne par un curé de campagne à la charnière du 18e et du 19e siècle.

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Autres lectures : « Alain Dumoulin (1748-1811), prêtre et écrivain » ¤ « TÉPHANY Joseph-Marie - Notice sur M. l'abbé Dumoulin émigré en Bohême » ¤ « Alain Dumoulin, Biographie bretonne de P. Levot » ¤ « Alan Dumoulin (1748-1811) gant Loeiz Lokournan, Arvor 1947 » ¤ « DUMOULIN Alain - Éloge du Royaume de Bohême » ¤ « ROUZ Bernez - Alain Dumoulin dans la tourmente révolutionnaire » ¤ « La légende de Torr-è-benn par un prêtre gabéricois » ¤ « Une gwerz satirique en breton contre les aérostats en 1800 » ¤ « LE ROY Thierry - Les pionniers de l'aviation et de l'aérostation » ¤ 


Préface

Pages F et G il est question de "Torr e Benn da Cesar" (casser la tête de César). Cette phrase qu'Alain Dumoulin affirme être citée dans la Guerre des Gaules de César est une thèse qu'Emile Ernault qualifie d' « exemple notable dont la façon dont il ne faut pas écrire l'histoire des peuples, ni celles des langues » [1] :

Quin imo, longe ante ante Julii Caesaris seculum, in Britannia minori vigebat celtica lingua ; cum enim Julius Caesar quamdam urbem Britanniae minoris nomine Venetensem (gallice Vannes) obsidione teneret, saepe seaudivisse testatur Celtarem clamorem istum : torr e Benn da Cesar ; quae verba significant : frange Caesaris caput ; ea de re ipse Julius Caesar in libro suo de bello gallico sic scribit : quam terribiles sunt Britones, quando dicunt : "torr e Benn da Cesar". Inde Celticam linguam ex Germania in Angliam, ex Anglia in Britanniam minorem, migrasse ante Julii Caesaris seculum, concludere pronum est.

La traduction de ce texte en français pourrait être :

Revenons plutôt en arrière, avant le siècle de Jules César, la langue celtique était bien en vigueur en petite Bretagne ; en fait lorsque Jules César prit en otage la ville de petite Bretagne nommée Venetensem (en français Vannes), il y eut un cri porté par les celtes : torr e Benn da Cesar ; ce qui signifie littéralement : casser la tête de César ; ce qui conduit Jules César lui-même à écrire dans son livre sur la Guerre des Gaules : qu’ils sont terribles ces Bretons, quand ils crient « torr e Benn da Cesar ». Par conséquent la langue celtique venue des pays germaniques en Angleterre, et d’Angleterre en petite Bretagne, avec les migrations d’avant l’époque de Jules César, évolue encore.

Ref : « La légende de Torr-è-benn par un prêtre gabéricois » ¤ 

Grammaire (7 chapitres, 170 pages)

Le plan de la grammaire est le suivant (pour en savoir plus sur les chapitre 1 à 6 cliquer sur le libellé en latin) :

Annexes

Deux exemples de lettres

Texte breton des deux lettres, la première d'un fils à son père, la seconde d'un père à son fils :

Une fable

Trois prières

Un cantique

Deux chants profanes

Ref : « Une gwerz satirique en breton contre les aérostats en 1800 » ¤  (chant n° 2 sur les aérostats [2] / montgolfières)

Annotations

  1. Article d'Emile Ernault "Sur l'histoire du breton", Mémoires de la société d'Histoire et d'archéologie de Bretagne, IX (1928), p 1-2.
  2. Aérostat, s.m. : appareil couramment appelé ballon, capable de s'élever et de se maintenir dans les airs, comprenant : un ballon sustentateur gonflé d'un gaz plus léger que l'air, une nacelle et un filet reliant le ballon à la nacelle. On distingue plusieurs catégories d'aérostats : les aérostats captifs ou libres (reliés ou non à la terre par des cordages), les ballons-sondes, les aérostats dirigeables, par ellipse : les dirigeables (TLFi). [Terme] [Lexique]



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Thème de l'article : L'importance de la langue bretonne à Ergué-Gabéric Création : février 2007    Màj : 15.08.2023