Les Mermet, propriétaires du manoir du Cleuyou et de Kervreyen

De GrandTerrier

LiasseSmall.jpg

Les époux Simon Mermet et Marguerite Péron étaient propriétaires du manoir et du domaine du Cleuyou avant l'arrivée des quatre générations des Le Guay ne s'y établissent. La question qui reste sans réponse aujourd'hui est la façon dont le manoir acquis à la Révolution par les citoyennes Merpaut et Lafage vint dans le giron des Mermet.

Cleuyou2011-A.jpg

Simon Mermet, riche négociant quimpérois, avait tenté d'acquérir d'autres biens gabéricois au moment de la vente des Biens Nationaux, mais il ne put acquérir que la métairie de Kervreyen.

Autres lectures : « Le manoir du Cleuziou/Cleuyou » ¤ « Les mystères de la porte du Cleuyou et du rituel maçonnique de Quimper » ¤ « LE GALL Bruno & PÉRON Jean-Paul - La franc-maçonnerie à Quimper » ¤ « Merpaut et Lafage, les deux acheteuses du manoir du Cleuyou en 1795 » ¤ « Les Le Guay (1804-1917), châtelains du Cleuyou au 19e siècle » ¤ « Une rabine de platanes centenaires au manoir de Cleuyou » ¤ « 1821 - Subrogation de ferme du moulin du manoir du Cleuyou des époux Mermet » ¤ « 1794-1795 - Estimation et adjudication de la métairie de Kervreyen » ¤ « 1809-1811 - Contentieux sur l'étang de Kervreyen bien noble du moulin de Kerfort » ¤ 

Présentation

Les Mermet étaient de riches commerçants et négociants de la région de Quimper, Plonéour et Pont-L'Abbé. Ils ont leur fortune dans le commerce de draps et de vin. Vincent Simon, fils d'Antoine et de Louise Raillard, était le plus connu à Quimper lors la Révolution et fit l'acquisition de biens nationaux, notamment à Ergué-Gabéric.

Il signait Mermet Le Jeune, par opposition à son demi-frère Pierre Marie, de 3 ans son aîné.

MermetLeJeune.jpg

En 1797 il remporte la vente aux enchères de la métairie de Kervreyen, confisquée à l'émigré noble de La Marche, pour la somme de 100 400 livres. En 1809-1811 il doit se battre contre un héritier de La Marche qui voudrait récupérer la propriété de l'étang de Kervreyen.

Vincent Simon Mermet avait tenté d'acquérir le manoir du Cleuyou à la vente aux enchères de 1795, mais à la 3e bougie les citoyennes Merpaut et Lafage [1] emportèrent la mise. En 1821 par contre Vincent-Simon Mermet et son épouse Marguerite Péron signent la reconduction des contrats de leurs meuniers en tant que propriétaires du Cleuyou.

Il est vraisemblable que les Mermet héritèrent du Cleuyou par alliance directe ou indirecte à la famille Lafage.

Aperçu généalogique avec la double relation par alliances avec François-Guillaume et Prosper Le Guay :

  Antoine Mermet (1716-1786), négociant normand
  x 1743 Louise Michelle Raillard (1719-1744)
  ├
  ├> Pierre Marie Antoine Mermet (1744-1805), Plonéour
  ├   x 1770 Marie Jeanne Renault Trévigon (1742-1785)
  ├   └> Louis Pierre Marie Mermet (1779-1837)
  ├       x 1876 Jeanne Emilie Fichoux (1850-1907)   
  ├       └> Frse Mie Louise "Fanny" Mermet (1813-1882)  
  ├            x 1838 Prosper Le Guay (1805-1886)    
  ├  
  x Yvonne Marie Tanguy (1717-1749)  
  ├ 
  └> Vincent Simon Marie Mermet (1747-1828), Quimper
       x 1777 Marguerite Péron (1760-1844)
       └> Marie Marguerite "Cécile" Mermet (1778-1851)
            x 1804 Guillaume François Le Guay (1773-1861)  
            └> Prosper Le Guay (1805-1886)

Famille franc-maçonne

Dans la famille franc-maçonne, on trouve deux membres initiés : le demi-frère ainé de Simon Mermet, et son neveu Louis-Pierre, respectivement avec leurs titres de Grand Ecossais et de Maitre bleu.

Le premier Pierre Marie sera administrateur de l'Hôpital Civil de Quimper, et le second percepteur.

Simon Mernet est cité par les auteurs de l'étude : « Vincent Simon Mermet, marchand de draps à Quimper, qui dépose son bilan en 1782 est son frère. En novembre 1807, Pierre Marie Antoine Mermet renonce à son commerce de vin en gros pour ne plus vendre des draps au détail. Son fils Simon, marchand de draps et de vins à Pont-l'Abbé au début du XIXe siècle est, sous la Restauration, électeur et éligible à la Chambre des députés, puisqu'il paie 1235 francs d'impôts et figure parmi les plus riches notables de l'arrondissement électoral de Quimper. Le département ne compte alors que 125 éligibles à la députation. ».

Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, tome CXXXXIX, 2011, page 397, « La franc-maçonnerie à Quimper au XVIIIe siècle (suite) », Bruno Le Gall et Jean-Paul Péron.

141. - Mermet, Pierre Marie Antoine

Né le 24 août 1744 à Quimper.

Négociant (1774).

(1) Il est probablement initié dans la loge L'Heureuse Maçonne, où il occupe l'office de trésorier (1774), avec le grade de Grand Écossais. Il ne rejoint pas La Parfaite Union après le démantèlement de sa loge. Son fils Louis, receveur des contributions à Plonéour, figure dans l'état de la loge La Parfaite Union reconstituée, de 1805 à 1807, avec le grade d'apprenti puis de maître bleu.

SOURCES : Bible. nat. France, FM2 360 ; Arch. dép. Finistère, B 4584, 110 J 46, 3 M 13, 3 M 15 ; Arch. mun. Quimper, 6 D_Qui 1, 23 J 45, 1 K-Qui-1 ; D. RAPHALEN, La Municipalité de Plonéour (1789-1799), mémoire de maîtrise dactyl., Brest, 1990, p. 72, 89, 103.

Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, tome CXLI, 2013, page 435, « La franc-maçonnerie à Quimper sous le Directoire, le Consultat et l'Empire (suite) », Bruno Le Gall et Jean-Paul Péron.

108. - Mermet, Louis Pierre

8 juin 1779, Plonéour - 5 juin 1827, Pont-l'Abbé.

Receveur des contributions (1806), percepteur (1807).

(1) Apprenti en juin 1805, compagnon en début d'année suivante, il est élevé au grade de maître vers juin 1896 et figure toujours parmi les maîtres bleus de la loge en 1807. Il réside habituellement à Plonéour et il est de fait bien peu assidu dans son atelier.

(2) Ce fils de Pierre Marie Antoine Mermet, ancien maître franc-maçon de la défunte loge L'Heureuse Maçonne, et de Marie-Jeanne Renault de Trévignon, est l'époux de Marie-Jeanne Daoulas, puis en secondes noces d’Émilie Fichoux.

SOURCES : Bible. nat. France, FM2 360-361 ; Arch. dép. Finistère, 3 Q 12586, acte 362, 13386, f° 184 ; D. RAPHALEN, La Municipalité de Plonéour (1789-1799), mémoire de maîtrise dactyl., Brest, 1990, p. 72, 89, 103.

Annotations

  1. Marie Magdeleine MERPAUT est fille de Louis Gabriel MERPAUT et de Anne GAULTIER. Elle est née vers 1755, à Rennes. Elle reste célibataire et vit à Quimper avec le couple LAFAGE-MERPAUT, puis LAFAGE-MELLEZ.



Tamponsmall2.jpg
Thème de l'article : Biographie d'une personnalité gabéricoise Création : Février 2015    Màj : 10.11.2023