Modèle:1Q326-RuinesK-8

De GrandTerrier

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Un bois tailli dit coat Kervreien, donnant du midi sur terres de Kerbihan et regnant au nord le long de la prairie de Kervreien, contenant deux journaux [1].

Un compartiment de futaye partie en couppe partie en [...], sortant de l'habitation par le plus près du four s'étendant vers le couchant jusqu'à un fossé la séparant d'autre futaye de Kerfors, et contenant sous fond troix journaux et demi.

Autre futaye derrière le jardin à terrasse communiquant au précédent par brèche derrière l'emplacement du manoir et regnant au levant du dit jardin, deux journaux et demi, édifices fors [2] vers la futaye ci-après et le jardin contenant deux journaux et quatr.

Autre futaye communiquant


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à la précédente et de lui séparé par fossés [3] et turon [4] au nord du dernier et donnant aussi en partie sur le haut bout du jardin et terrasse et au nord d'icelui, édifices au cerne [5] fors [2] vers le jardin un journal 3/4.

Autre futaye joignant la première plus près du four, édifices midi et nord contenant trois journaux et quart.

Autre futaye joignant la précédentes, édifices midi et nord contenant y compris un hallier [6] au bout occidental six journaux et demi.

Autre futaye au midi des prés avoisinant le moulin de Kerfors donnant du midi sur chemin d'Elliant, du levant terres ou treilles de pennaménez, nord prairie ci-dessus, et couchant terres étrangères au présent, édifices midi et nord contenant un journal.


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Les quels articles ci-dessus formeront désormais les dépendances de Kerfors dont les débornements généraux sont au levant sur terres de Kernaou et Kervreien, au couchant sur parc ar lan, au midi sur terres de Pennamenez, et nord chemin de Kerfors à celui d'entre Quimper et Coray, et contiennent sous terres chaudes y compris maison onze journaux, sous prés quatre journées à faucher, sous friches six journaux, sous tailles et futayes dix huit journaux, et avons estimé le tout déduction faite des réparations et imposition foncière valoir une somme de sept milles quatre cent soixante livres dont pour terres de toutes natures, édifice, friche et taillis, trois milles quatre cent soixante livres


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et pour futayes et bois quatre milles.

Fait et arrêté le présent sur les lieux le dit jour vingt quatre messidor an deux de la République française une et inivisible. Signé en la minute Le Blond, Bréhier, experts, Le Jour officier municipal.

Enregistré à Quimper le 29 messidor and deux par Brindejonc pour vingt sols.

Le Blond, expert ; Bréhier, expert.

  1. TERME ANCIEN DE DOCUMENTS D'ARCHIVES

    Journal, s.m. : ancienne mesure de superficie de terre, en usage encore dans certains départements et représentant ce qu'un attelage peut labourer dans une journée. Le journal est la principale unité de mesure utilisée dans les inventaires pour calculer les surfaces des champs cultivés. Dans la région quimpéroise un journal vaut 48,624 ares, à savoir 80 cordes, soit environ un demi-hectare. Pour les jardins et les courtils on utilise le terme de « journée à homme bêcheur » correspondant à un 8e de journal ou 6 ares. Les surfaces des prés se mesurent en « journée à faucheur » ou « à faucher » équivalente à 2 journaux de laboureur, soit presque un hectare.


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  2. 2,0 et 2,1
    TERME ANCIEN DE DOCUMENTS D'ARCHIVES

    Fors, p. : excepté, hormis, sauf, en dehors. Expression attribuée à François 1er après la défaite de Pavie : « Tout est perdu, fors l'honneur » ; source : Trésor Langue Française. Dans l'expression « ses fossés au cerne fors du levant », trois côtés seulement entourent le terrain.


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  3. TERME ANCIEN DE DOCUMENTS D'ARCHIVES

    Fossé, s.m. : clôture en terre, ou dont les parements seuls étaient en pierre. L'usage ancien attribue au mot fossé un sens diamétralement opposé au sens légal actuel. Par contre on donnait le nom de douve à cette partie de la clôture que le Code civil (art. 666 à 669) nomme fossé ; et on appelait fossé ce que le législateur nomme la levée ou rejet de la terre. Les fossés étaient systématiquement assortis de douves, alors qu'un demi-fossé ou turon n'en avait pas. Source : "Usages et règlements locaux en vigueur dans le département du Finistère, recueillis par J.-M. P. A. Limon". On rencontre aussi la confusion d'usage Talus/Fossé en breton. On désigne le "talus" par "kleuz", du verbe "kleuzañ" ou "kleuziñ" : "creuser" ; sur le substantif "kleuz" a été reformé un verbe "kleuziañ" qui signifie "refaire, entretenir les talus et les fossés" ; on voit bien que le sens originel de "kleuz" est inséparablement l'ensemble "fossé"/"talus". Source : ulamirlammeur.


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  4. TERME ANCIEN DE DOCUMENTS D'ARCHIVES

    Turon, s.m. : clôture qui ne diffère des fossés (talus) que par les dimensions, et qui est toujours en terre. Les experts les désignent souvent sous le nom de demi-fossé, c'est un genre de clôture moins communément employé, et dont la hauteur moyenne est de 1 mètre, la largeur de 80 à 90 centimètres. Les turons n'ont point de douve, la plupart des turons étant d'anciens fossés (talus) dont on a négligé l'entretien et les réparations. Source : "Usages et règlements locaux en vigueur dans le département du Finistère, recueillis par J.-M. P. A. Limon".


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  5. TERME ANCIEN DE DOCUMENTS D'ARCHIVES

    Cerne, s.m. : entourage ; dans l'expression « au cerne » : entouré. Quand il est indiqué qu'un terrain a « ses fossés au cerne », cela signifie qu'il possède tous ses talus. De même « ses édifices au cerne » indique que les bâtis sont répartis sur les 4 côtés du terrain. Lorsque l'expression est suivie de « fors », par exemple «  fors du Levant », un des côtés fait exception. Source : Forum du CGF.


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  6. TERME ANCIEN DE DOCUMENTS D'ARCHIVES

    Hallier, s.m. : enchevêtrement de buissons serrés et touffus, d'un accès difficile. Synonyme : fourré. Source : TLFi.


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