Souvenirs de 'chez Bolloré' depuis les 12 ans de Jean Guéguen en 1938

De GrandTerrier

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« C'est comme ça que j'ai visité l'usine, des piles raffineuses, à la centrale électrique, à la chaufferie, et aux machines à papiers mêmes. J'avais bien aimé la visite et me suis dit que j'aimerais bien travailler là plus tard. Et c'est ce qui s'est produit. »

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Jean Guéguen interviewé le 8 novembre 2013 par Mylène Mostini d'ITV et Jean Cognard.

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Présentation

En novembre 2013, alors qu'il avait 87 ans, Jean Guéguen était invité au manoir d'Odet au nom du groupe Bolloré par la cadreuse et réalisatrice Mylène Mostini d'ITV pour participer avec Jean Cognard à la réalisation d'un film de témoignages d'anciens de la papeterie, ce dans le cadre de la future commémoration des 200 ans de l'entreprise familiale.

En attendant la projection de cette vidéo lors de l'événement et grande fête du bicentenaire en 2022, voici la transcription de quelques extraits, pour rendre un hommage à ce grand passeur de mémoire inter-générationnelle décédé le 24 février 2018 dans sa 92e année.

En 1938, alors qu'il n'a 12 ans, il a un seul rêve : travailler à la papeterie, et son maître lui obtient, en récompense de sa réussite au certificat d'étude, une visite mémorable des bâtiments où l'on préparait la pâte et confectionnait le papier : « C'est comme ça que j'ai visité l'usine, des piles raffineuses, à la centrale électrique, à la chaufferie, et aux machines à papiers mêmes. J'avais bien aimé la visite et me suis dit que j'aimerais bien travailler là plus tard. Et c'est ce qui s'est produit, après une période de 6 ans comme employé à la boulangerie paternelle. ».

Pendant 35 ans au laboratoire, de 1948 à 1983, il a pu suivre les différents types de fabrication de l'usine :

  • le papier à cigarettes : « la charge, c'est-à-dire la quantité de carbonate de chaux ou d'autres produits chimiques qu'on mettait dans le papier pour qu'il brûle assez facilement. On avait plusieurs différences de papiers, du papier non combustible qui n'avait aucune charge et qui s'éteignait tout de suite. C'était d'ailleurs un papier que les bretons aimaient beaucoup car ils étaient toujours en train de tirer sur leurs mégots, ça devait être de l'OCB numéro 4 et non du 8. »
  • le papier carbone : « Je devais contrôler aussi les eaux, pour voir si elles n'étaient pas trop colorées. Surtout quand on faisait du papier carbone coloré. Des fois il arrivait qu'à Quimper ils disent que "chez Bolloré" ils sont en train de faire du papier noir, du vert, du rouge ... »
  • le papier condensateur : « Pour ce papier vers 1965 un autre directeur technique a été nommé, M. Caro, qui a demandé à travailler dans nos salles, ce qui fait qu'on a déménagé et on est allé travaillé dans ce qu'on appelle la rue Doaz, ce mot voulant dire pâte en breton. »

Puis vinrent en 1983 :

  • le regret et la tristesse de tout arrêter : « J'ai toujours été cantonné dans ce milieu labo, ça ne bougeait pas beaucoup, c'était toujours les mêmes contrôles qu'on faisait. Mais malgré tout, ça a été très dur de voir l'usine fermer. »
  • et le plus beau des cadeaux : « j'ai pu avoir aussi la médaille du centenaire que j'ai gardée bien précieusement, cette médaille qu'avait eu ma grand-mère en 1922. C'est grâce à un collègue que je l'ai eue : quand les bureaux d'en bas ont fermé, les bureaux de Jean Le Gall, Jean Ascoêt a trouvé plusieurs médailles du centenaire, et il m'en a offert une. La grande médaille qui fait 6 cm de diamètre, sur laquelle sont gravés les 4 patrons. »
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Deux extraits audios (cf. transcriptions ci-dessous) :

  • 1 : grand-père cocher de Mme Bolloré et grand-mère aux "pilhoù" [1]
  • 2 : visite de l'usine en 1938 après la réussite au certificat d'études

Transcription de l'entretien

Ma grand-mère à la chiffonnerie

Bonjour, je m'appelle Jean Guéguen, je suis né à Lestonan en 1926, cela fait un bon moment maintenant. J'ai d'abord travaillé à la boulangerie pendant la guerre, avant de venir travailler "chez Bolloré" en 1948. Mon grand père déjà était un des cochers de Mme Bolloré, la centenaire, et ma grand mère travaillait aux pilhoù [1] (chiffons en breton, désigne donc la salle dite de la chiffonnerie) comme on disait alors. Elle faisait le triage des grosses balles de chiffons qu'on amenait à l'usine. Elle enlevait toutes les choses qui n'étaient pas bonnes pour faire le papier, comme par exemple les agrafes, les boutons, on les enlevait avant de passer les chiffons à la coupeuse. Une fois passés à la coupeuse, les morceaux de chiffons tombaient dans des cases spéciales. Les chiffons étaient ensuite prises de ces cases pour être lessivés. Après le lessivage, ces chiffons étaient lavés. De là, on faisait le blanchiment de ces chiffons pour en faire une pâte. Et cette pâte-là, arrivait par la suite, au bout du compte, aux machines pour faire le papier.

Mes débuts au laboratoire de chimie

Moi je suis rentré au laboratoire en 1948, quand la fabrication du papier à cigarettes recommençait à l'usine d'Odet, comme à Cascadec aussi. Au tout début, j'étais un peu surpris d'arriver au labo, parce c'était très intéressant comme travail. Je me suis mis, et j'ai été beaucoup aidé par Louis Barreau qui était ingénieur chimiste à cette époque-là.

Nous étions une dizaine au labo au moins avec le responsable du labo Louis Quiec qui supervisait le tout. Et j'ai beaucoup travaillé avec Yves Le Gars, le père d'Henri, on faisait des essais sur papiers, sur la résistance du papier, sur la blancheur, etc. On regardait aussi ce qu'on appelle la charge, c'est-à-dire la quantité de carbonate de chaux ou d'autres produits chimiques qu'on mettait dans le papier pour qu'il brûle assez facilement. On avait plusieurs différences de papiers, du papier non combustible qui n'avait aucune charge et qui s'éteignait tout de suite. C'était d'ailleurs un papier que les bretons aimaient beaucoup car ils étaient toujours en train de tirer sur leurs mégots, ça devait être de l'OCB numéro 4 et non du 8. Car les cahiers de papier à cigarettes étaient numérotés suivant leur combustibilité. Les sud-américains eux ils voulaient du papier extra-combustible, du papier qui brûle tout seul quand la cigarette est posée sur le cendrier, il n'y a plus besoin de s'en occuper.

Machine à fumer et combustivité

A Odet il y avait aussi cette fameuse machine qui a été fabriquée par un gars du labo, une machine qui pouvait brûler 12 cigarettes à la fois. Au labo on avait du tabac, du papier on n'en manquait pas bien sûr, et donc on faisait les cigarettes nous-mêmes, on mettait 1,2 gramme de tabac dans chaque cigarette qu'on plaçait dans une des douze embouchures, on les allumait et laissait se consumer. Par la suite avec les cendres qui reposaient sur une plaque de verre, on pouvait avoir sa qualité, des cendres qui s'écaillaient ou des cendres chemisantes. Ces tests c'était pour faire comme la concurrence. Parce qu'on nous envoyait aussi des paquets de cigarettes de la concurrence pour voir comment ils brûlaient. Dans certains papiers de cigarettes, on mettait pas mal de charges, du carbonate de chaux, du phosphate, du tartrate, du nitrate. C'était pour activer la combustivité. Il fallait doser tout ça, le travail consistait à chercher tous ces produits chimiques qui étaient dans ces papiers à cigarettes.

Tous les matins on passait aux machines collecter les feuilles de papiers que les conducteurs mettaient en double de côté pour le labo. En général ils nous donnaient deux ou trois feuilles, une qu'on ne touchait pas, une sur laquelle on travaillait et une autre parfois s'il fallait. En ce qui concerne la fabrication des pâtes à papier, je ne m'en suis pas beaucoup occupé, c'était un gars du labo qui s'en occupait, Jérôme Quelven. Il surveillait la cuisson des pâtes à la sortie du lessiveur jusqu'au blanchiment.

Journaliste sportif de la TSF

En dehors de l'usine il y avait une équipe de foot les Paotred Dispount, et quand il y avait de bons joueurs on essayait de les faire rentrer "chez Bolloré" aussi. Je pourrais citer les noms, il y avait 5 ou 6 personnes qui jouaient aux Paotred et qui ont été embauchés après guerre. Je m'intéressais au sport, mais je ne jouais pas au foot, j'étais trop lourd. On m'appelait Georges Briquet, tout simplement parce parce avant guerre avant 1940, il y avait très peu de postes de radio TSF, il y avait quelques commerçants qui en avaient, notamment mon père qui était boulanger, et moi j'étais féru de sport, j'aimais beaucoup écouter les résultats sportifs. Et je les donnais à tous ceux qui le demandaient. Et on m'a donné le nom Georges Briquet, du nom du commentateur de la TSF, et j'ai trainé ce sobriquet pendant pratiquement toute ma vie "chez Bolloré".

Première visite l'année du certificat

Ma toute première visite "chez Bolloré", à 12 ans, en 1938, ça fait 75 ans. Avec d'autres de mon âge, on était venu, mais contrairement aux autres qui venaient des fermes, moi je voulais rentré "chez Bolloré", j'avais déjà deux oncles qui y travaillaient. Je me rappelle très bien de cette visite en 1938, on est rentré dans l'usine par une salle de carbonate de chaux, on avait d'ailleurs les pieds tout blancs, et à la sortie de cette salle on arrivait dans une salle de petites piles raffineuses, de 3 m de long, 1 m 50 de large, et 80 de hauteur. Et dans le fond de chaque pîle, une platine était encastrée, avec des lames non coupantes, et pour faire tourner l'ensemble on avait des tambours avec lames coupantes. Comme la pâte allait en continu on pouvait abaisser une règler une barre pour règle.

On a visité l'usine pour une simple raison, c'était l'année du certificat d'étude qui terminait la période primaire. On avait présenté une quinzaine d'entre nous au certificat à Quimper, et tous les 15 nous avions été reçus. Alors, en récompense notre maitre avait demandé à ce qu'on visite l'usine.

C'est comme ça que j'ai visité l'usine, des piles raffineuses, à la centrale électrique, à la chaufferie, et aux machines à papiers mêmes. J'avais bien aimé la visite et me suis dit que j'aimerais bien travailler là plus tard. Et c'est ce qui s'est produit, après une période de 6 ans comme employé à la boulangerie paternelle.

Ravitaillement en pain et en son

A l'usine d'Odet il y avait un café et épicerie où on trouvait de tout, du pain, des boissons, des lainage, du coton, de la viande. Comme il y avait beaucoup de femmes qui travaillaient à l'usine, cela leur permettait de se ravitailler tout de suite en sortant de leur travail. Mon père boulanger ou mon frère descendaient tous les matins envoyer le pain avec une carriole. Ils envoyaient aussi parfois du son, parce que le jardinier de l'usine élevaient des poules, des lapins, et le son servait à les engraisser, pour les envoyer après à Paris, pendant la guerre. C'est une époque de ma vie dont je ne parle jamais. J'étais le seul à être intéressé à aller travailler ""chez Bolloré, parce que la plupart des autres étaient des fils de ferme.

Déménagement du labo à la rue Doaz [2]

Quand je suis rentré "chez Bolloré" en 1948, une demoiselle ingénieur chimiste (Melle Menez) est arrivée au labo. J'ai beaucoup travaillé avec elle au labo pendant une quarantaine d'années, car elle avait toujours besoin de quelque chose. Après 1950 je crois, quand on a arrêté le papier à cigarettes, on a fait du papier carbone, et après sur le papier condensateur. Pour ce papier vers 1965 un autre directeur technique a été nommé, M. Caro, qui a demandé à travailler dans nos salles, ce qui fait qu'on a déménagé et on est allé travaillé dans ce qu'on appelle la rue Doaz [2],ce mot voulant dire pâte en breton, c'était une sorte de couloir juste avant la centrale électrique.

Non en fait en 1965, il n'y avait plus de centrale électrique à cet endroit, mais les calandres [3]. Je mélange avec ma visite de 1938 où, à la sortie de la rue Doaz [2], il y avait une passerelle qui amenait à la centrale électrique qui a a été déménagée pour mettre les calandres [3] par la suite. Et de là on arrivait à la chaufferie. Il y avait deux grandes chaudières qui fournissaient de la vapeur à toute l'usine. Il y avait une cheminée qui était très haute, 30 mètres de haut par là. C'est la première vision que j'ai eu de la papeterie.

Pour revenir en 1965, à la sortie de la rue Doaz [2] ce sont les calandres [3] qui ont été mises, Et après on a construit deux autres machines, sur la rivière, pour faire le papier condensateur.

Le papier condensateur

Ce papier condensateur était assez difficile à fabriquer. Parce qu'il fallait surtout une eau très pure. Les produits chimiques évidemment il n'en était pas question. Il fallait une eau déminéralisée. De là, dans les années 55-60, j'allais prélever des pâtes dans ces nouvelles machines, je faisais tous les contrôles de raffinage. Je passais ensuite prendre ce qu'on appelait les beefsteaks que les conducteurs mettaient de côté. Et sur ces beefsteaks je cherchais les traces de sodium qu'il fallait absolument éviter dans ces papiers-là. Il ne fallait pas que je touche les papiers avec les doigts, je travaillais avec une paire de ciseaux dans chaque main pour éviter les contacts. Ce papier était brûlé dans un petit four à 850 degrès par là et mis en solution par la suite. On paassait les solutions dans un spectrophotomètre pour voir les teneurs de sodium.

Le labo était au tout début en haut tout près de la chapelle, là où j'ai commencé à travailler. Et c'est en 1965 qu'on a déménagé quand M. Caro est arrivé et qu'il a mis le contrôle qualité dans nos bâtiments. C'est là que je suis allé rue Doaz [2].

Je devais contrôler aussi les eaux, pour voir si elles n'étaient pas trop colorées. Surtout quand on faisait du papier carbone coloré. Des fois il arrivait qu'à Quimper ils disent que "chez Bolloré" ils sont en train de faire du papier noir, du vert, du rouge, parce que toutes les eaux évidemment n'était pas recyclées. Et donc à Quimper ils savaient parfois quel papier on faisait. C'était curieux de voir une eau rougatre, une eau verdatre, dans les rues de Quimper.

Les dernières années avant la fermeture

C'est en 1972 je crois qu'est venue la Safidiep [4], et là il y avait un directeur qui était très sympa aussi, Jean Lassale. Dans les années 1960 de nombreux jeunes ingénieurs avaient été embauchés, comme Jean Espern, Jean Boulch, Saget, Le Quinquis. Peut-être une dizaine d'ingénieurs embauchés, mais il n'y a juste que deux ou trois qui sont restés. Il y avait de la concurrence entre tous ces ingénieurs-là, et plusieurs d'entre eux ne pouvaient pas avoir un bon poste, et ils ont donc quitté Bolloré.

Nous au labo, entre le début et la fin, on a changé de local, mais on a gardé les mêmes méthodes de travail : contrôle des pâtes, controle de l'eau, du papier, et des produits qu'on ajoutait. Tous les dimanche matin, il fallait que quelqu'un vienne pour l'ODM, c'est-à-dire qu'on mettait de l'acide, et pour la neutraliser il fallait mettre de la chaux. Et tous les jours il fallait contrôler l'eau rejettée pour voir si elle n'était pas trop agressive. Car de temps en temps il y avait des contrôles pour voir si les poissons étaient vivants ou pas.

J'ai toujours été cantonné dans ce milieu labo, ça ne bougeait pas beaucoup, c'était toujours les mêmes contrôles qu'on faisait. Mais malgré tout, ça a été très dur de voir l'usine fermer. Je ne voulais pas m'arrêter, le travail me plaisait, j'étais mon patron. L'usine s'est arrêtée, mais moi j'ai dû arrêter avant, virés comme tous ceux de mon âge. Ce qui fait que j'ai arrété en 1983 [5], ça fait donc un bon bail que je suis en retraite. J'ai eu mes trois médailles du travail. Et j'ai pu avoir aussi la médaille du centenaire que j'ai gardée bien précieusement, cette médaille qu'avait eu ma grand mère en 1922. C'est grâce à un collègue que je l'ai eue : quand les bureaux d'en bas ont fermé, les bureaux de Jean Le Gall, Jean Ascoêt a trouvé plusieurs médailles du centenaire, et il m'en a offert une. La grande médaille qui fait 6 cm de diamètre, sur laquelle sont gravées les 4 patrons.

Messe perpétuelle du 16 janvier

Tous les ans depuis que je suis en retraite, j'ai l'occasion d'aller les 16 janvier à la messe perpétuelle dite dans la chapelle de l'usine pour le repos du père Bolloré [6]. L'année dernière je suis tombé par terre, mais c'était important de venir car j'ai gardé un excellent souvenir de "chez Bolloré". Je me suis plu pendant mes 35 ans à Odet, le travail était intéressant, pas trop physique, je travaillais souvent une paire de ciseaux dans chaque main.

Annotations

  1. 1,0 et 1,1 Pilhoù, pluriel de pilh, s.f., collectif pilhenn : chiffons. Un "pilhaouer" est un chiffonnier ou un colporteur qui ramassaient dans les campagnes les chiffons ou autres produits usagers. [Terme BR] [Lexique BR]
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 Toaz, sf, "an doaz" : pâte, substance ou mélange mou, mortier ; "pâte à papier" ou "pâte à crêpe". [Terme BR] [Lexique BR]
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Les calandres sont les rouleaux sous très forte pression entre lesquels on fait passer le papier dans le but d'en lustrer les faces par frottement. Le degré de brillance obtenu est fonction du nombre de rouleaux, de leur nature, de la pression exercée, des caractéristiques du papier (composition, charges, humidité, etc...). Cette opération est destinée à améliorer l'aspect et l'imperméabilité du papier, ainsi que la brillance des encres.
  4. L'usine Safidiep, dite "usine plastique", s'est installée en 1972 sur les champs de la ferme de Ty Coat, à quelques centaines de mètres de la papeterie, pour produire du film polypropylène pour condensateurs. 1973 est marquée par une crise économique entraînant les premiers licenciements, et en 1983, Vincent Bolloré reprends les rênes de la Safidiep.
  5. L'usine a fermé et les machines se sont arrêtées en juillet 1983. La fermeture définitive eut lieu en 1986 après le démontage et l'enlèvement des machines.
  6. Il s'agit du patron René Bolloré (1885-1935), décédé un 16 janvier à l'âge de 49 ans.



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Thème de l'article : Mémoires de nos anciens gabéricois. Création : mars 2018    Màj : 10.09.2023